[...]ssé et mort de soif, je continuais malgré tout à me trainer sur cette terre rouge et sèche. Ma vue était brouillée, autant par la fatigue que par les nuages de poussière soulevés par ce maudit vent glacial. Ma jambe me faisait horriblement souffrir, mais je crois aujourd'hui, que sans cette douleur qui me gardait éveillé et me donnait la force d'avancer encore et encore, je me serais étalé par terre pour dormir et ne jamais me réveiller. Chaque pas en avant m'était aussi pénible qu'un allez-retour de docker entre les cales d'un bateau marchand et l'entrepôt principal de Vieille écorce. A bout de souffle, je finis par gravir une colline de gravier rouge, une colline comme on en trouve tant d'autres dans ce désert démoniaque. Ce que je vis alors me laissa bouche bée. Dans la brume mordorée se détachaient des montagnes si massives et si élevées que le fait de ne pas les avoir remarquées plus tôt relevait de la folie. Une force mystique, puissante, se dégageait de ces énormes pachydermes de pierre et de pous[...]
Herpik dit "le fou"